Le projet

L’Afrique, moteur de son propre développement

Depuis plus de 60 ans, les différents projets d’aide au développement mis en oeuvre en Afrique ont successivement montré que, pour que ces projets puissent véritablement porter leurs fruits, il fallait une implication profonde des Africains eux-mêmes. Or, ceux-ci ne pouvaient s’insérer efficacement dans les actions qui leur étaient proposées que si l’éducation qu’ils avaient reçue était suffisante et adaptée à la nature des aides et aux outils de développement. 
Le constat montre que ce qui fait le plus cruellement défaut à l’Afrique, depuis l’indépendance du continent, et en dépit des différentes politiques menées, est un lourd déficit en matière d’éducation et de formation. Et, plus important encore, une très faible alphabétisation dans la plupart des régions d’application des projets d’aide au développement. Cette problématique est récurrente, et elle se situe au centre des actions conduites par l’Institut Ebena, aussi bien en Afrique qu’en France, maintenant et dans ses projets en cours d’élaboration.

Construction d’un hôpital à Fotouni, village de
l’Ouest-Cameron. Avec le soutien de l’Institut EBENA.

La conquête des savoirs

L’un des plus grands défis de notre temps est la bataille des nations contre la pauvreté. Pauvreté qui, en Afrique, réunit les cinq composantes : intellectuelle, culturelle, scientifique, technologique, économique. Pour gagner cette bataille à l’échelle d’un continent, il y a nécessité non seulement de mobiliser toutes les énergies et les bonnes volontés, au Nord comme au Sud, mais aussi d’oeuvrer, dans une longue continuité, au plus près des populations concernées.

Salle de classe de l’école primaire de Fotouni,
avant rénovation par l’Institut EBENA


La diaspora africaine, une contribution majeure.

Depuis les temps bibliques (le Livre de l’Exode), l’histoire des phénomènes migratoires confirme une certaine permanence chez l’homme : le besoin irrésistible d’aller vers l’ailleurs pour la découverte de nouveaux horizons et surtout, ce dont il ne se rend compte qu’à posteriori, pour la redécouverte de lui-même et de ses racines. L’Afrique a subi, pendant plusieurs siècles, un exode forcé et hémorragique dont l’humanité garde et gardera longtemps des traces : le commerce triangulaire. Elle en porte encore, aujourd’hui, des séquelles plus que visibles. L’Union Africaine a élevé sa diaspora, pour son propre compte, au rang de sixième continent.
Ces Lucioles noires, d’après un roman de Victor Bouadjio (éditions Luce Wilquin, 2011), ont une mission de lien entre le monde et l’Afrique. Notamment entre, d’une part, un Nord qui bute contre les mystères de leurs valeurs ancestrales et, d’autre part, cette terre qui recèle tant de trésors humains à sauvegarder, à valoriser. Mais cette diaspora a une position privilégiée lui permettant de lire la marche du monde, et d’évaluer le véritable état de l’Afrique dans le concert des nations.